Des mots... d'émotions...!

Le rêve est comme le ciel, il appartient à ceux qui s'y laissent prendre

L’écriture automatique : Un jour…

Troisième partie : la chute

Tout aussi soudainement, il cessa d’écrire, comme si son corps obéissait aux mêmes ordres qui l’avaient animé. Sa main lâcha le stylo, et son buste s’agita quelques instants de tressaillements, rigidement glacé mais suant à grosses gouttes. Tout le reste de son corps conservait sa position ordonnée, droite. Ce n’est qu’au bout de plusieurs minutes que la respiration saccadée de mon ami redevint normale,
j’attendis encore plusieurs minutes sans perturber son silence. J’attendis qu’il le rompît. J’attendis qu’il m’expliquât ses sensations. J’attendis qu’il me guidât plus avant. Il m’avait ouvert la voie avec tant de…  Mais il se contenta de se lever, de marcher deux minutes encore de long en large, lançant ses jambes, combattant visiblement des fourmillements, puis il vint s’asseoir près de moi, et me dit simplement, sans me regarder : “Maintenant, tu sais… !“
Il sortit de la pièce en me laissant là, seul, stupéfié, pétrifié ; il était parti se coucher. Je ne le revis que le lendemain soir, à un dîner, chez des amis communs…

Une expérience plus que marquante, inoubliable…
Depuis, j »ai assisté à son emportement quasi diabolique deux ou trois fois, je l’ai assisté aussi deux ou trois fois, mais il ne m’enseigna rien d’autre que l’acceptation ce fameux abandon total. J’ai dû apprendre seul à me conduire sur le chemin de l’écriture automatique. J’ai remis, comme lui, de nombreuses fois mon ouvrage sur le métier avant de savoir m’abandonner…
J’appris même à gendarmer mon inspiration.
J’usai même d’un stratagème, écrivant en en-tête de chaque première page, les mêmes mots : Un jour, j’ai… ou Un jour je suis…

C’est pourquoi, pour écrire ces cinquante nouvelles que je réunirai, il me fallut plusieurs années, à raison de deux ou trois expériences extrêmes par mois. Sachant que pour nombre d’entre elles, je ne pus conserver les feuillets, trop  abscons. Le guide invisble ne se satisfaisant pas, à l’évidence, de me voir lui imposer ses premiers mots…

Aujourd’hui, je ne puis à mon tour vous enseigner que les principes de l’écriture automatique, ainsi que je pratique…

Pour réussir, ou pour mettre toutes les chances de mon côté, je respecte, chaque fois, deux points essentiels : avant, je coupe tout contact avec le monde alentour et extérieur (téléphone, radio, etc ) et me ferme à tout pendant une heure au minimum, vide mon esprit pour laisser s’immiscer en ce vide la vague inspiratrice qui viendra me submerger de son flot impétueux, Après cet effort, la fatigue est telle qu’il me faut deux à trois heures de silence absolu pour remettre mon esprit et mon corps en place. L’exercice est si violent que je ne peux le réaliser, en vérité, que de manière épisodique et espacée,  deux à trois fois par mois, pas plus.

Deux derniers conseils.
Sachez que l’inspiration ne peut se provoquer. Il faut juste se tenir prêt sans la forcer. La brutaliser ne serait que la pousser à l’échec…
Sachez que cette expérience n’est pas sans risque. Une fois, je fus si secoué, si troublé que je me suis évanoui après le point final, ignorant totalement ce que j’avais pu écrire. Je n’ai osé le lire que deux jours plus tard…
Enfin remis…

Ce recueil sera proposé sur les plateformes, et sur ce site, au cours de  l’année 2015.
Vous pouvez le réserver dès à présent, sans verser d’acomptes, en laissant vos coordonnées en précisant le motif de votre trace dans le commentaire…
Vous serez ainsi prévenus, en priorité, de la date de sa parution.

FIN.

Merci de votre intérêt.

Si vous avez apprécié cette anecdote, n’hésitez pas à me le dire en laissant vos coordonnées sur la page contacts, en précisant la raison de votre intérêt, ou en postant un commentaire sur ce site.
Pour vous en remercier d’avance, je vous enverrais une de ces courtes nouvelles, afin d’illustrer, par l’exemple, cette écriture automatique dont je vous ai conté ma découverte au long de ces trois articles.

Merci encore de votre lecture.

Christian Lemoine.

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