Des mots... d'émotions...!

Le rêve est comme le ciel, il appartient à ceux qui s'y laissent prendre

Y en a marre… !

Hé, réveillez-vous !
Personnellement, et peu m’importe que vous ne partagiez pas mon impression, même si je suis désireux de vous voir y adhérer, j’en ai marre, je vous le dis clairement, et je le redirai fortement, à haute et intelligible voix, j’en ai marre… de ceux qui en ont marre… !

Je ne peux ouvrir un journal, la radio, la télévision, dans les infos, – mais chacun sait que les infos nourrissent les spectateurs de plus d’ombre que de lumière ! -, même les émissions de divertissement, et je ne parle pas des télé-réalités, “On“ ne peut s’empêcher d’inviter un dénigreur professionnel, un nuage noir intégral, un faiseur de pluie…

Il y a les mécontents, par principe, pensant que vivre est déjà une insupportable obligation, leur causant une fatigue extrême, physique et psychologique, les mécontents égocentriques estimant qu’en dehors de leur opinion, point de salut, les mécontents d’arrière-garde, songent au passé et le portant au pinacle pour mieux casser toute tentative de progrès, social ou technique, les mécontents, tout aussi malhonnêtes, mais plus goinfres, estimant que le pain noir des autres, quitte à le tremper dans la fange, fera très bien leur pain blanc, bref, je n’en finirai pas ici si je devais établir la liste de ces voleurs de ciel bleu…

Comme je regrette ces fonceurs, ces défonceurs de portes, dont les propos polémistes enflammés servaient au monde à se pencher sur ses défauts, ses manques, sans se flageller… Comme me manquent ces artistes aux esprits tumultueux, qui, depuis des millénaires, ont fait évoluer les esprits de leur conviction, de leur hargne sans méchanceté, sans haine, avec pour seule arme leur talent… Même les hommes préhistoriques, peignant leurs fresques à Lascaux ou ailleurs, faisaient-ils déjà état de leur mécontentement, me direz-vous, mais je suis bien certain qu’ils n’en faisaient pas commerce, ou n’en tiraient pas gloire, honneurs, vanité jusqu’à pâmoison… !

Il est vrai, tous les siècles ont connu leurs défaitistes, nous n’y échappons pas… ! Je ne vous ferai pas un cours d’histoire pour les dénombrer, pour les pointer du doigt, je n’en ai ni la volonté, ni la qualité même… !
Il y a peu encore, nous aurions considéré ceux-là comme des mauvais coucheurs, comme je le suis parfois moi-même… Aujourd’hui, les bougons, les ronchons, sont devenus invités de temps tristes, chroniqueurs de catastrophes, amis de la mauvaise nouvelle, porteurs de présages de terreur… Il n’y a que les Cassandre qui finissent toujours par avoir raison… !

On sait comment s’en vient l’abaissement moral des troupes, le renoncement des hommes, puis des pays, puis du monde (rien n’est plus propice à la propagation de ce mal que les troubles !) ; on sait aussi, souvent, comment se terminent ces phases de déprime générale (par la gueule de bois, au réveil brutal d’une dictature quelconque !). Et pourtant on continue à prononcer les mots fatidiques de la dépression avec innocence, fatalisme, désinvolture presque…
Ah, le naturel souverain du scorpion traversant la rivière sur le dos d’une grenouille, la piquant au milieu du gué, puis devant l’air effaré du batracien ne comprenant pas pourquoi ce traitement puisque le scorpion va se noyer, ajoute : “Je n’y peux rien, c’est ma nature… !“
L’homme en est-il arrivé à ce point cruel de non-retour d’accepter sa disparition par jet de l’éponge ou par arrêt de l’hypothétique arbitre… ?

Moi, je veux croire qu’il ne s’agit là que d’un défaitisme organisé, fomenté par des faiseurs de cash surfant sur une vague de peurs et soubresauts comme il en paraît toujours aux temps charnières de l’humanité et dont certains se réjouissent, voyant en cela un moyen de faire fortune vite et mal, ou de récolter lâchement un pouvoir dans l’arbre pourri de la déconfiture…

Pour clore cet avis, me vient juste cette pensée…
Si nous faisions l’effort, tous, de regarder un peu plus loin que le bout de notre nez, si nous quittions des yeux un instant notre nombril pour admirer l’autre, mais sans en attendre l’immédiat règlement de nos petits et grands soucis, si nous nous ouvrions (non seulement les mains, mais la tête !) sans vouloir glorifier nos propres idées, enfin, si je pouvais me taire (je sais que certains le pensent, enfin, pour ceux qui sont allés jusqu’au bout de cette lecture !), mais croyez-moi, au risque ; encore, de me répéter : “J’en ai marre d’entendre toujours les mêmes, invariablement, mécaniquement, machinalement, nous dire qu’ils en ont marre… !“

Alors, avec moi, osez hurler à ceux-là… : “Taisez-vous… !“

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